Également appelée chirurgie digestive, la chirurgie viscérale n’est pas rattachée qu’à celle de l’obésité et de l’appendicite. Elle s’intéresse également au diagnostic et à la prise en charge des pathologies des organes abdomino-pelviens. Le chirurgien viscéral intervient au niveau de la paroi abdominale, des lésions cutanées, du tube digestif, des glandes ainsi que des viscères.
La prise en charge par l’équipe médicale
La préparation physique et émotionnelle est très importante avant une intervention chirurgicale. De ce fait, toute l’équipe médicale reste à la disposition du patient, ainsi que de son entourage, pour les accompagner au mieux.
Le jour de l’opération, un infirmier(ère) accueille le patient et récolte ses données personnelles. Il l’accompagne à sa chambre, l’aide à s’installer, et répond à ses éventuelles interrogations. Il prend ensuite le temps de lui expliquer les modalités des appareils présents ainsi que les suppléments pour confort personnel.
Les anesthésistes prennent le relais avant d’envoyer le patient au bloc opératoire. Une prémédication lui est donnée pour favoriser la détente, et pour le mettre dans de bonnes conditions pour l’intervention chirurgicale. Installé dans un lit, le patient est conduit au bloc opératoire, où il passera divers contrôles et recevra l’anesthésie.
Le chirurgien viscéral, lui, procède à un dernier bilan pré-opératoire dans le but de prévoir l’étendue de l’intervention. Cette dernière peut se faire soit par incision de l’abdomen (laparotomie), soit par insertion d’instruments avec une caméra intégrée dans la paroi de l’abdomen, sans ouvrir le ventre (cœlioscopie).
Une fois l’intervention terminée, le patient est conduit en salle de réveil, où toute éventuelle douleur post-opératoire est prise en charge. Dès que les paramètres vitaux sont dans la norme, il est reconduit à sa chambre.
La prise en charge par la mutuelle d’assurance
La mutuelle d’assurance prend en charge certains frais liés à l’hospitalisation de ses clients.
Parmi les frais que le patient doit s’acquitter figure le forfait hospitalier. L’assurance maladie ne le prend pas en charge. Cependant, sont exonérés du forfait hospitalier : les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire ou de l’aide médicale d’État, les nouveau-nés (-30 jours), les enfants de moins de 20 ans hébergés en établissement spécialisé, les titulaires d’une pension militaire, etc.
Les frais d’hospitalisation dans un établissement public ou dans une clinique privée conventionnée sont remboursés par l’assurance maladie à hauteur de 80 %. Les 20 % restants, les suppléments ainsi que tout éventuel dépassement d’honoraires peuvent être pris en charge par la mutuelle. Le bon de sortie remis par l’établissement en fin d’hospitalisation est à faire parvenir à la caisse de l’assurance maladie pour se faire rembourser. Il est à noter qu’une clinique privée non conventionnée applique des frais plus importants, augmentant ainsi les frais restant à la charge du patient. De plus, les frais à la clinique sont à régler en totalité par le patient, qui seront ensuite remboursés à 80 % par l’assurance maladie.
Certains soins réalisés avant et après l’hospitalisation sont également pris en charge par l’assurance maladie : consultation chez l’anesthésiste remboursée à 70 %, séances de rééducation après l’intervention remboursées à 60 %, etc.
Quelques frais restent à la charge du patient à sa sortie :
- le ticket modérateur : le forfait hospitalier (si non exonéré) ainsi que les 20 % des frais d’hospitalisation qui restent après le remboursement de l’assurance maladie ;
- les éventuels suppléments pour confort personnel ;
- les dépassements d’honoraires médicaux.
Ces frais peuvent être remboursés en partie ou en totalité par la mutuelle ou une complémentaire santé, selon le contrat souscrit. Si, toutefois, le patient n’a ni mutuelle ni complémentaire santé, et que ses ressources sont insuffisantes pour régler les frais restant à sa charge, il doit se rapprocher de sa caisse d’assurance maladie pour :
- déposer une demande de complémentaire santé solidaire (ex-CMU-C et ACS) ;
- demander une prise en charge au titre de l’action sanitaire et sociale.
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