Les soins d’urgence revêtent une importance particulière, avant l’arrivée à l’hôpital ou pour des soins intensifs. Dans cet article, nous expliquerons de manière simple les principales méthodes de réanimation utilisées pour sauver des vies en cas de situations médicales graves.
La sédation en réanimation
Le terme « sédation » décrit le processus d’anesthésie en réanimation. Utilisée lors du transport des patients en ambulance, celle-ci repose sur l’administration de deux types de médicaments : un hypnotique, qui provoque la perte de conscience, et un morphinique, un analgésique puissant qui renforce l’effet de l’hypnotique.
En gros, la sédation est préconisée en cas d’agression cérébrale aiguë, ce qui équivaut à mettre le cerveau au repos, ou en cas de défaillance grave d’une fonction vitale, telle qu’une détresse respiratoire ou cardiovasculaire.
Elle plonge le patient dans un état de « coma artificiel ». L’évaluation du niveau de conscience ne peut donc être réalisée qu’après son interruption, parfois plusieurs jours plus tard. En quelque sorte, la durée d’élimination des médicaments varie d’un patient à l’autre et selon le contexte.
La sédation entraîne également une perte de la capacité à respirer de manière autonome et efficace, ce qui nécessite systématiquement une ventilation mécanique.
La ventilation mécanique
La ventilation mécanique, également appelée assistance respiratoire, est une technique permettant de prendre le relais de la respiration lorsque le patient ne peut plus le faire de manière autonome. Les professionnels de la santé utilisent un appareil de réanimation appelé « respirateur » ou « ventilateur », qui peut assurer partiellement ou totalement les mouvements respiratoires.
Pour permettre à la machine de fournir de l’air au patient, il faut placer un tube dans sa trachée, ce qu’on appelle une intubation. En général, l’intubation trachéale, suivie de la ventilation mécanique, nécessite la sédation du patient.
La trachéotomie
La trachéotomie consiste à insérer un tube dans la trachée du patient en perçant directement la peau. Elle remplace le tube d’intubation. Cette procédure facilite le sevrage de la ventilation mécanique et est mieux tolérée par le patient lorsqu’il est conscient ou semi-conscient. Elle offre également une protection contre l’inhalation de liquide digestif dans les bronches en cas de problèmes de déglutition.
La trachéotomie peut être recommandée dès la première semaine de ventilation, notamment si celle-ci doit se poursuivre pendant plusieurs semaines, lorsque cela est techniquement faisable. Sinon, elle peut être réalisée plus tardivement en cas de difficulté à sevrer le patient du ventilateur ou en cas de problèmes de déglutition.
Elle peut être pratiquée en réanimation par les médecins réanimateurs (technique percutanée) ou en salle d’opération par les chirurgiens ORL (technique chirurgicale).
Les cathéters
L’hydratation, l’administration de médicaments et l’incapacité du patient à manger par voie orale nécessitent souvent l’utilisation de perfusions dans les veines. La méthode la plus courante est la perfusion dans une veine du bras. Cependant, ces veines sont petites et fragiles, ne tolérant la perfusion que pendant quelques jours.
Dans certains cas, il faut recourir à un cathéter plus long et de plus gros calibre, qui est inséré dans une veine plus importante, comme la veine sous-clavière, jugulaire ou fémorale.
Ces cathéters, appelés « cathéters centraux », sont plus efficaces pour l’administration des produits. Pourtant, ils présentent également un risque accru de complications telles que des hématomes ou des infections.
L’ensemble des soins liés à ces cathéters fait l’objet d’un protocole rédigé en collaboration par les équipes médicales et paramédicales du service, visant à minimiser les risques de complications.
La mesure de la PIC (Pression Intra-Crânienne)
La prise en charge de certaines affections cérébrales en réanimation peut nécessiter une mesure continue de la pression intracrânienne (PIC), c’est-à-dire la pression à l’intérieur du crâne. Cette mesure est effectuée à l’aide d’une petite sonde placée à l’intérieur du cerveau, soit au bloc opératoire, soit au lit du patient.
Le chiffre de pression est surveillé en continu, permettant de déterminer la quantité de sang que le cerveau reçoit. Cependant, sa signification doit toujours être interprétée en fonction du contexte et d’autres paramètres.
Dans certains cas, un cathéter doit être inséré dans un ventricule cérébral, des cavités naturelles contenant du liquide cérébro-spinal. Ce cathéter est placé par un neurochirurgien au bloc opératoire et permet également de mesurer la PIC.
La fibrinolyse
La fibrinolyse consiste à administrer un médicament permettant de dissoudre un caillot sanguin obstruant une artère. On recourt à cette technique en cas d’accident vasculaire cérébral de type ischémique, également appelé AIC.
Pour être efficace, elle doit être administrée en urgence, c’est-à-dire dans les trois heures suivant l’obstruction de l’artère.
Cependant, son utilisation nécessite une surveillance étroite en raison du risque de saignement. La fibrinolyse peut être effectuée en réanimation ou en soins intensifs la nuit, ou en cas de risque particulier.
NB : les membres de la famille d’un malade ayant besoin d’un soin préhospitalier doivent faire appel à une ambulance comme AMBULANCES CARO. Cette dernière propose un service de transport depuis ou vers un centre hospitalier.